L ' E A U   A U   V I L L A G E

UN DIFFICILE APPROVISIONNEMENT EN EAU

 
Le site du bourg de La Garde-Adhémar, sur un éperon calcaire dominant la vallée, ne permet pas d'alimenter aisément les habitants en eau.
La source permanente du bourg se trouve à l'extérieur de l'enceinte médiévale, au croisement de la route du Val des Nymphes et de la route de Pierrelatte. Un Lagardien du XIXe siècle décrit ce que fut pendant des siècles la corvée d'eau :
«que de rhumes, de maladies diverses, de décès peut-être ont été causés par ces voyages répétés à la fontaine par un chemin exposé à toute la violence de notre bise glaciale ».
Ce point d'eau unique avec fontaines et lavoirs fut l'objet de soins et de travaux réguliers de la part de la communauté villageoise au cours des siècles. Existaient aussi dans le bourg des citernes récupérant l’eau des toitures.
Le rêve des Lagardiens était d'amener l'eau à l'intérieur du bourg. Les difficultés géologiques et techniques ainsi que la faiblesse des ressources financières freinèrent les nombreuses tentatives aux XVIIIe et XIXe siècles.
En 1853-1855, une canalisation souterraine fut réalisée à partir de la source vers la Bourgade l’eau étant alors remontée par deux pompes à bras, mais ce n'était qu' une amélioration partielle.
Après de difficiles travaux, de 1890 à 1898 financés par le marquis de la Baume, maire de La Garde, le captage des Buissières fut réalisé sur le plateau des Montjars. Il alimenta quatre bornes fontaines et la fontaine Saint-Michel. Le débit étant insuffisant, la source ancienne restait toujours utilisée ainsi que les lavoirs.
En 1962, arrive enfin dans les quelques maisons habitées, l'eau courante, quand une pompe électrique à partir de la source traditionnelle renvoie l'eau dans un réservoir construit au point le plus haut du bourg.
En 1968 seulement, avec la création du lotissement des Montjars, l'alimentation s'améliore et se régularise grâce au pompage dans la nappe phréatique de la plaine et la construction d'un réservoir au sommet du plateau des Montjars, renforcé par un second en 2018.