H I S T O I R E
D U V I L L A G E
Le bourg actuel en bordure du plateau calcaire dominant la plaine de Pierrelatte, a conservé sa structure médiévale et ses enceintes.
Cette plaine a été colonisée au Ier siècle par les vétérans des légions romaines tandis que les Gaulois Tricastins étaient rejetés sur les collines. La grande voie romaine, la via Agrippa, passait au pied de la colline.
Le site du Val des Nymphes, en raison de la présence de sources permanentes, a de longue date attiré les hommes. Un culte antique aux mères nymphes, dont témoigne le petit autel déposé à l’église, s’y est développé.
Les recherches archéologiques et historiques ont mis en valeur l’existence d’un important habitat médiéval (Ve-XIIe siècles) et de quatre églises en ce lieu. Seule demeure, aujourd’hui l’église romane Notre-Dame.
C'est sans doute au XIe siècle que fut implanté sur l’éperon rocheux le castrum de « La Garde ». Ce nom souligne les fonctions de défense et de surveillance de la vallée du Rhône et de l’entrée du Val des Nymphes. Une première enceinte (fin XIe siècle) protège les édifices vitaux : les éléments du château seigneurial, l’église Saint-Michel et quelques habitations.
Aux XIIe-XIIIe siècles, les populations du Val des Nymphes attirées par le renforcement du pouvoir seigneurial de la famille des Adhémar, s’installent autour de cette première enceinte, ce qui nécessite l'édification d’une seconde enceinte. L’habitat et trois églises du Val des Nymphes disparurent tant du paysage que de la mémoire collective.
Au XVIe siècle, Antoine Escalin, homme de guerre, ambassadeur, général en chef des galères royales, seigneur du lieu de 1543 à 1578, fit édifier un magnifique château Renaissance démantelé après 1810.
La vie du village fut, pendant des siècles, rythmée par les activités agricoles et artisanales. Une grande partie de la population se serrait dans l’habitat perché, tandis qu’une minorité était dispersée dans des hameaux ou dans les fermes seigneuriales ou de notables.
Au XIXe siècle, les fermes que l’on veut rapprocher des terres agricoles se multiplient dans la plaine et les collines. L'exode rural accélère le déclin du bourg perché où de nombreuses maisons tombent en ruine. En un siècle, la commune passe de 1260 habitants en 1860 à 504 en 1954. En plaine, le terroir agricole a été bouleversé par l’implantation de l’aérodrome, le creusement du canal et le passage de l’autoroute et du TGV.
Depuis 1960, le développement des activités nucléaires en Tricastin a entraîné une croissance démographique permettant une réhabilitation de l’habitat ancien et le développement de nouveaux lotissements à l'écart du bourg.
La population est aujourd’hui stabilisée : 1077 habitants en 1982, 1107 en 2020.
P O R T E N O R D
Une enceinte, bien conservée, protégeait le bourg. Jusqu'au XIXe siècle, on pénétrait dans le village par deux portes principales. La première, au nord, était la porte d'Amont ; au sud-est, la porte de la Fontaine, aujourd'hui disparue, conduisait au seul point d'eau situé à l'extérieur des remparts où s'approvisionnèrent les habitants du village jusqu'en 1855.
Cette chapelle a pour titulaire Sainte-Anne. Elle a été édifiée au XVIIe siècle à la suite de vœux de Lagardiens. Nous connaissons la date de sa première mention dans un testament d'un habitant du village : 1653.
C H A P E L L E
S A I N T E - A N N E
Chapelle actuellement entourée par le lotissement des Montjars.
Dans la France de cette époque, le culte de sainte Anne se développe. De nombreuses chapelles rurales sont alors construites et peuvent faire l'objet de pèlerinages lors de la fête de cette sainte, mère de Marie.
Chapelle lagardienne, elle n'est pas classée comme monument historique, mais elle est régulièrement entretenue par la commune comme bien de celle-ci.
Quand il y avait un curé dans le village, une messe était dite une fois par an le 26 juillet.